Par le chemin qu’il a lui-même parcouru, par ses expériences et ses formations, chaque thérapeute a des sensibilités pour accompagner certaines thématiques. Sans que cette liste soit exhaustive, voici quelques-unes des thématiques avec lesquelles j’ai une affinité particulière.
Ecouter le corps et ses expressions
Le corps parle. Il dit parfois ce qui ne peut s’exprimer autrement. A la place des mots, le corps s’exprime par des maux : stress, anxiété, angoisse, insomnies, douleurs chroniques, troubles alimentaires, épuisement, burn-out… Ces expressions somatiques peuvent conduire à l’installation de déséquilibres et mêmes de maladies. L’Analyse Psycho-Organique est particulièrement à l’écoute des manifestations du corps. Le travail avec les sensations, la respiration ou encore avec les images permet de faire émerger le sens des symptômes et à exprimer ce qui est inconscient.
Sortir du traumatisme
Le traumatisme peut prendre plusieurs formes : un évènement ponctuel (choc, accident, attentat, décès, accouchement traumatique, maladie, viol, agression verbale, physique ou sexuelle…) ou bien de multiples situations en apparence anodines qui se répètent (ambiance familiale pesante, maltraitance psychique, émotionnelle, physique, agressions sexuelles, inceste, climat incestuel, humiliation, intrusions répétées…). Il y a traumatisme lorsque la psyché ne peut pas prendre en charge ce qui s’est passé, car l’expérience est trop douloureuse. Dans tous les cas, il y a une coupure entre le corps et l’esprit. Même si le souvenir est là, l’émotion n’est pas accessible. Et quand l’émotion est là, le lien avec l’événement traumatique ne peut pas se faire. Un traumatisme peut en cacher un autre et les traumatismes de nos aïeux sont aussi présents en nous. L’Analyse Psycho-Organique aborde le traumatisme tout en douceur pour rétablir la connexion corps-esprit, prendre soin de la cicatrice qu’a laissé le trauma et apprendre à se protéger de la répétition de certaines situations.
Soigner les blessures précoces de l’enfant et du bébé
Le présent de notre existence est imprégné de nos expériences passées. Nos premières expériences de vie influencent la manière dont nous abordons les relations et les situations. L’adulte porte ainsi en lui son enfant intérieur et son bébé intérieur. Le chemin de la thérapie permet de prendre conscience de ses blessures précoces et de l’influence qu’elles exercent aujourd’hui. Qu’est ce qui a manqué ? De quoi aurais-je eu besoin ? L’espace thérapeutique est une formidable opportunité de réparer en recevant ce qui a manqué, en exprimant les émotions qui étaient bloquées depuis trop longtemps et en trouvant finalement en soi les ressources pour devenir un « bon père » et une « bonne mère » pour soi-même. Une des spécificités de l’Analyse Psycho-Organique est le travail avec les « blessures archaïques », c’est-à-dire tout ce qui concerne les premiers instants de vie du bébé, notre naissance et même avant, notre vie in-utéro. Ce vécu où il n’y avait pas encore de mots reste dans le corps et laisse une empreinte sur notre vécu d’adulte.
Accueillir ses émotions
Nos émotions sont l’expression du mouvement de la vie en nous et de précieux messagers pour guider nos choix et nos élans. Pourtant, notre société nous apprend à les étouffer, à les rationnaliser ou bien à les gérer, comme si elles constituaient un fardeau honteux. Dans un chemin de psychothérapie qui se met à l’écoute des émotions, nous pouvons faire l’expérience que ces émotions qui nous traversent ne sont pas dangereuses et qu’elles font même notre humanité. Avoir un espace sécurisant pour sentir et être accueilli-e dans une peur, une tristesse ou une colère qui est parfois là depuis longtemps est extrêmement libérateur. Une fois l’émotion accueillie, elle nous laisse tranquille. Accueillir son monde intérieur et tisser un lien d’amitié avec soi-même permet de trouver une tranquillité intérieure et de faire des choix plus en accord avec ses besoins. Ce travail dégage beaucoup d’énergie bloquée et laisse place à plus de joie et de légèreté.
Faire le deuil & retrouver l’élan
L’expérience de la perte fait inévitablement partie de la vie. Qu’il s’agisse de la perte d’un être cher, de la perte d’un idéal, d’un travail, d’un animal, d’une relation, d’une capacité, d’une situation…la perte nous fait vivre l’expérience du deuil. Cette expérience est teintée de plein de couleurs, allant du déni à la colère, de la culpabilité à l’acceptation, de la tristesse à l’amour. Ce chemin du deuil demande du temps et de l’espace pour s’ouvrir à tout ce qui nous traverse, sans jugement. Le thérapeute est là pour accompagner, reconnaître, rassurer, donner des repères, normaliser les émotions qui émergent. Il vous accompagne à faire votre deuil à votre rythme et à votre manière, sans injonctions, ni tabou, pour que vous puissiez peu à peu renouer avec l’élan, la vie et le mouvement.
Se libérer et oser être soi-même
L’enfant qui n’a pas pu être accueilli dans sa vérité, qui a dû se sur-adapter, répondre à beaucoup d’injonctions ou bien prendre soin de son parent, développe ensuite une capacité à faire et à être ce qu’il pense qu’on attend de lui et perd le contact avec ses élans et son identité profonde. Qu’est-ce qui est juste pour moi ? Qu’est ce qui m’anime ? Quelle est ma place ? Quelle est ma voie ? Dans la sécurité et la bienveillance, l’espace thérapeutique permet de développer peu à peu une écoute et un lien authentique avec soi, pour mieux être en lien authentique avec l’autre, libérer tout son potentiel créatif et s’engager dans le monde.
Devenir mère, devenir mère : accompagner les bouleversements de la parentalité
Devenir mère ou devenir père réactive ce que nous avons vécu dans notre petite enfance. Lorsque nous devenons parent, une période de bouleversements s’ouvre à tous les niveaux : le couple, la famille, l’équilibre intérieur, le corps, la vie sociale et professionnelle… Cette mutation peut venir déstabiliser, fragiliser, et même réactiver des blessures profondes longtemps enfouies ou bien simplement le vécu de notre bébé intérieur. C’est alors souvent une occasion de faire ce chemin vers soi pour être le parent que l’on choisit d’être et retrouver un équilibre. Lorsqu’une femme donne naissance à son/ses enfants, elle naît aussi en tant que mère. C’est une double naissance. Particulièrement sensible dans cette période de grands bouleversements intérieurs et extérieurs, elle a besoin d’être accueillie dans son vécu intérieur (vécu de l’accouchement, transformation identitaire, deuil d’un idéal, dépression…). L’homme qui devient père le devient lui aussi avec son histoire, le bébé et le fils qu’il a été. Cette période est souvent l’occasion de beaucoup de questionnements autour de ses choix de vie, de sa transmission, de ses désirs et de ses peurs, de sa place dans le couple, dans la famille et dans la société.